Une vraie histoire, une histoire vraie aussi.
Un film qui s'imprime, qui laisse une trace quelque part en soi, en moi en tout cas. En vous ?
Into the Wild
Un vrai réalisateur aussi. Sean Penn. Il n'en est plus à son coup d'essai et il s'impose aujourd'hui comme l'un des tout grands réalisateurs de demain. D'aujourd'hui déjà. Il donne à ce film une qualité, une image, un art de filmer, de montrer qui ne peut laisser le spectateur de côté. Certes cette Amérique-là, l'Alaska, est si belle. Mais il va au-delà de la beauté sauvage d'un pays qui en recelle. Il nous laisse aussi entrevoir la beauté des hommes. Certes les acteurs font le travail, mais le directeur, le metteur en scène, l'homme se tient à leur côté, les accompagne, les guide, leur permet sûrement aussi de trouver en eux ce qu'ils nous livrent alors. De vraies émotions. Je vois encore Jan, Catherine Keener, me regarder à travers ses lunettes noires, noires, noires pour cacher ce que tout le reste de son corps montre. Vince Vaughn est méconnaissable en Wayne. Le vieil homme vers la fin du film, Mr Franz, Hal Holbrook. On s'attache aussi vite à lui qu'il ne s'attache à Alexandre Supertramp - Christopher McCandless, Emile Hirsch. La scène du départ d'Alex vers le nord, tout est dit. Le rayon de soleil en haut de la coline de pierres. Le père d'Alex, William Hurt assis au milieu de la route. Kristen Stewart, l'adolescente à la guitare.
Je voulais aussi mentionner l'arrivée - le retour - d'Alex dans une grande ville, et la nausée que Sean Penn nous faire ressentir à travers sa caméra. On se sent soulager de quitter cette ville avec Alex, comme Alex.
Je vous ai donné envie, alors je vous laisse aller voir le film.
Ou alors, lisez d'abord le livre (je ne sais pas ce qu'il vaut, mais l'histoire est vraie, le livre ne peut pas être mauvais) de Jon Krakauer, Voyage au bout de la solitude.
Into the Wild, j'y repense encore...